weZap4VendéeU #enRetard

Chaque semaine, normalement (bon, là, c'est un merdier notoire), Serge Ranu (le frère de Jean-Christian) vous fera partager un petit bout de la vie de la Vendée U sur les routes de VI. Notre chauffeur, Marcel, engagé par la Vendée U après son licenciement de C'est Pas Sorcier, vous invite avec nous. On est un peu serrés, mais y'a toujours de la place en soute.

«Flahute, mon Amour»

Du pavé, du pavé et encore un peu de pavé sur les routes de VI. Dylan, le chauffeur du bus des Coiffeurs 2.0 pense pouvoir parler au nom de tous ses confrères, Marcel y compris : "C’est une semaine délicate pour le mobilier du bus. L’essentiel d’un autocar est composé de moquette, et la moquette, on le sait, ça retient les odeurs. Alors, quand il s’agit de passer plusieurs jours consécutifs dans les faubourgs de Waregem, d’Audenarde, « d’Hambourg ou d’ailleurs », à un moment donné, y’a rien à faire, ça pue la bière. Et puis ça colle aussi, parce qu’y’a les frites. C’est utile pour graisser les chaînes selon les mécanos, mais moi, ça me gonfle".

Sur le Dwars door Vlaanderen, Juste et Fred tentent de fausser compagnie à leurs camarades dans les derniers kilomètres mais s’emmêlent les rayons dans un drapeau flamand. Nos génies récidivent sur le GP E3, dans un drapeau wallon. Une raison valable pour un schisme du plat pays ?

"On les a tous virés, sans déconner, faut être débile, c'est pas fait pour ça..."

« J’achète un château en Espagne »

Sur une terre d’amoureux du cyclisme, de belles courses et des résultats probants pour les vendéens. De la ferveur aussi. Des espagnols sous sangria beuglant "Animo !", des espagnols à jeun s’époumonant "Animo !", des belges (évidemment), et puis quand même, pas mal de mecs qui gueulent pour devenir indépendants.

En Catalogne, Nico Boudat prend la quatrième place du général quand Jean Robic prend la troisième au Pays Basque. Chez nos newbies, Guillermo termine à la vingtième place, nous faisant nous demander pourquoi il a bien pu signer dans la formation de Magnus Carlsen.

weZap4VendéeU #encoreenRetard

Chaque semaine, normalement (après, voilà, le zap c'est un peu comme la vaisselle, ça s'accumule et on remet à plus tard), Serge Ranu (le frère de Jean-Christian) vous fera partager un petit bout de la vie de la Vendée U sur les routes de VI. Notre chauffeur, Marcel, engagé par la Vendée U après son licenciement de C'est Pas Sorcier, vous invite avec nous. On est un peu serrés, mais y'a toujours de la place en soute.

Semaine dernière

« Il y a des éditions de Paris – Roubaix que l’on ne peut oublier, qui entrent dans la légende et qui marquent au fer rouge ce que l’on nomme l’Enfer du Nord, et puis il y a cette cuvée S34.

Mais nous ne pourrions blâmer personne si l’on venait nous taxer de menteurs. Parce que, si, la course de cette saison restera mémorable à d’autres égards. Si effectivement, il n’y a pas de quoi sauter au plafond comme pour le titre de champion du monde de Laurent Brochard (qui aura eu en plus de cette ligne de palmarès, celle d’avoir fait entrer dans nos garde-robe un bandana fluo -au cas où-) en ce qui concerne le domaine strictement sportif, il faut reconnaître que le cyclism-addict ayant attendu 5h l’arrivée des coureurs en a eu pour son attente. En plus d’avoir pu profiter des charmes de la région Hauts-de-France, la cocasserie qui s’est déroulée lors de la cérémonie protocolaire aura constitué un moment-fort incroyable. Rappelons-le, pour ne jamais oublier.

Jack Bauer, troisième de l’épreuve, monte sur le podium pour s’installer derrière sa bouteille de Jenlain. Il est imité par Fred Guesdon, qui se classe second. Ce dernier se voit lui aussi récompensé d’une bouteille de bière et d’un baiser de Jena-Lyn, jeune dunkerquoise n’ayant d’yeux que pour Kendji Girac et qui n’en a visiblement rien à foutre d’être là. Enfin, Bioca (nous ferons dorénavant l’économie de l’écriture de son nom, par rapidité et puis pour éviter de faire la promotion de quelque chose qui nous conduit à manger conjointement des aliments qui ne vont pas du tout ensemble : canapé de feta sur lit de fond de veau, pizza ananas-poulet…), monte-marche-de-podium enclenché, fait son apparition. Tradition oblige, le voilà récompensé d’un véritable pavé qu’il se doit de présenter à la foule massée en face de lui. Au moment de le brandir, ses muscles vieillissants cèdent sous le poids du trophée, qu’il lâche sans ne rien pouvoir faire. Dans sa chute, la pauvre pierre vient heurter le sommet du crâne du président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, élu Les Républicains, qui termine au sol en compagnie du pavé, visiblement radicalisé. Plongé dans un coma artificiel, son état reste stable. Une vague d’émoi s’empare de Twitter, un hashtag #JeSuisXavier fait son apparition. Selon un dernier sondage il est donné favori en cas de présentation aux prochaines Présidentielles. Jean-François Copé est pressenti à Matignon. » La Voix du Nord

"Ouais, j'ai fait quelques années de bi-cross. Mais j'préfère la politique, j'ai beaucoup plus de talent pour chuter" JFC, qui n'est pas l'enseigne de fast-food spécialisée dans le poulet.

Au soir de la Doyenne, qui peut jeter la pierre à celui qui pense que la saison cycliste est un peu terminée. Il ne reste pour ceux-là que deux courses, tenues en fin d’année, le Lombardie et les Championnats du Monde. D’autres répondront, et ces romantiques-là nous les aimons aussi, qu’avec le Tour du Loir-et-Cher, le Tour des Pyrénées et le Tour du Gévaudan, on a encore de belles aventures cyclistes devant nous. Alors, à la Vendée U, nous avons profité pleinement de ces trois ardennaises. Le « trois » chiffre central d’ailleurs, enfin pour Genzo surtout. L’Amstel, troisième. La Flèche, troisième. Liège, troisième. Si les places réalisées par notre chef de file japonais devaient être matérialisées sur un carton de loto, il aurait tous ses maïs sur la même case. C’est chiant.

Une remarque liminaire d’abord : [insérer une vidéo de M. Henni] NUL LA VENDEE U. NUL. Remarque pas véritablement liminaire en fait, puisque c’est tout ce qu’on peut dire de ce voyage en terre helvète. Si, relevons tout de même la belle 3e place d’Asta au Classement de la Montagne, mais aussi la 2e de Dorry chez les jeunes.

Edit

Vendéennes, Vendéens ; Belges, Belges ; Musette chérie, mon Amour;


Notre chargé de communication, S. Ranu, est actuellement retenu au Costa Rica. Les autorités locales se sont entendues avec les avocats de l'employé vendéen pour une libération sous caution autour de cette fin de semaine. Une cagnotte Leetchi est dorénavant disponible à l'adresse www.AidonsNotreDame.fr (...)

Malgré ces péripéties, S. Ranu a tenu à nous faire parvenir, outre les 35 barils de Rhum frelaté et les 7,5 kilos d'extra blanche, le programme de ses publications à venir.

Outre une reprise des zaps en bonne et due forme le mercredi 24 avril, deux autres publications verront le jour:
- un retour sur les performances des diables lors du Giro d'Italia;
- une immersion sous la forme "Un Jour, Une Equipe" lors du Tour de France, avec des reportages dans les bus de la Visma ou des Rois du Guidon, dans les bar à tapas de la Team España ou dans les salons des Coiffeurs 2.0.


Nadine de la Compta'.

weZap4VendéeU #mesExcuses

Episode 1 - Pêle-Mêle

Dauphiné

Plus attendue que la fin de Game of Thrones, les folles aventures du Gang des Barriéreurs rempilent pour une saison, en exclusivité sur Netflix. Sur ce Dauphiné, c’est un récital que nous ont offert les coureurs vendéens, cela excusera d’ailleurs la sixième place de Jan sur le CLM ou la seconde de Yami dans la montée vers la Mure. L’essentiel de nos newbies constituant la majorité du groupe aligné par Magnus Carlsen, on attendait de découvrir leurs dispositions quant à leurs capacités de rangement. Reconnaissons-le d’emblée, ils n’ont rien à envier aux plus vieux. De l’amovible, de l’acier, de la plastique, du paillage, de la rustique : pas une seule barrière du monde connu n’a pas eu droit à un rangement en bonne et due forme. Ne dit-on pas : « Les barrières forment la jeunesse ».

Répéter que le Dauphiné est la grande répétition avant le Tour, c’est un peu comme répéter à une personne aux tendances racistes que le fait d’avoir un ami vietnamien ne l’autorise pas à appeler tous les autres « bol de riz » : ça ne sert pas à grand-chose et ça permet de voir que rien n’a bougé. Alors, voilà les premières analyses de Laurent Jalabert quant à, notamment, l’opportunité du dérailleur à chape courte en milieu urbano-humide, voilà encore les premiers théorèmes selon lesquels « l’échappée perd 1min tous les 10km, ça va être difficile », les premiers selfies gênants de Nicolas Geay avec Marion Rousse. Pas de doute, le Tour arrive. Et ne nous reste qu’à prier, tous ensemble, nous, les Romainbardistes.

Tour des Pyrénées

Vous n’êtes sans doute pas passés à coté de cette image insolite : des graffitis « PHIL » apposés le long du parcours que propose la Cote de la Redoute sur Liège – Bastogne – Liège. Eh bien sachez qu’ils ont été détrônés. Mais ça, vous ne le savez que si vous avez suivi ce Tour des Pyrénées.

Si, selon l’adage, « nul n’est prophète en son pays », il faudra ajouter « sauf Francis LeVrai ». Jouant la victoire au général après avoir levé les bras (même s’il aura célébré mains sous les aisselles comme Kylian M’Bappé) entre les deux Bagnères, FLV aura pu s’enorgueillir d’une côte de popularité épaisse comme le casier judiciaire de Patrick Balkany. Point d’orgue de la démonstration d’amour du peuple pyrénéen à son champion local, les 50 derniers kilomètres de route de l’étape menant à Izeste, en vallée d’Ossau, entièrement tagué à sa gloire. Des « Francis », « FLV » et autres « Feijoade & Poule au Pot » tagués sur le moindre morceau de bitume. André, supporter originaire du même village que le cycliste, témoigne : "Oui, en Belgique, ils ont énormément de passion, mais ici, on a beaucoup plus de peinture". Evidemment galvanisé par la foule, FLV s’en va cueillir le général. A ses côtés, Asta prend une troisième place méritée au classement de la montagne. Guillermo, le sourire aux lèvres, confesse : "Les résultats sont à mettre à l’unique crédit de mes coéquipiers. Moi, je me suis concentré à ramener le plus de bouteilles de Jurançon possible. Je vous conseille d’ailleurs le « Clos Laplume »".

Saison 35 – Les Vendéens entrent en moyenne section.

C’est la rentrée des classes pour tous les coureurs de VI, et les vendéens n’y font pas exception. Les vacances sont terminées, et chacun a pu se ressourcer dans son fief : coach Carlsen est resté entouré des siens et du magot amassé l’année passée à La Roche-sur-Yon, notre charter de japonais a effectué un aller-retour express entre Nantes et Osaka, Math et Casper sont allés prendre l’air dans des contrées plus septentrionales que la Picardie et Amara a traversé l’Atlantique « pour les playoffs NBA et être sûr de voir le dernier épisode de Game of Thrones en premier ».

Je ne sais plus si c’était Arthur Rimbaud ou Jean-Louis Aubert qui l’avançait, mais oui, la D4 « Voilà, c'est fini. Ne sois jamais amère, reste toujours sincère. T'as eu c'que t'as voulu, même si t'as pas voulu c'que t'as eu »… Poètes du bitume, nos vendéens eux, quittent une division qu’ils auront aimée, eux qui y ont tellement appris. On aime toujours sa première maîtresse d’école. Ils n’auront pas oublié de saluer les camarades qui les quittent, Guillermo et Jan, obligés de quitter le territoire national pour d’obscures raisons administratives, ni de revendre l’essentiel du matériel utilisé en S.34, visiblement défectueux au vu des résultats de Juste.

Au premier briefing de l’année, l’ensemble de nos diables rouges affichait de larges sourires, des ambitions modérées et quelques kilos en trop sur la balance. A la marge, deux nouvelles têtes arboraient leur tenue rouge et blanche aussi fièrement que Patrick Balkany aime à faire remarquer qu’il n’a pas 71, mais 70 ans : Phil Gilbert, transfuge de La Pomme Foudroyante et qui visiblement avait pour ambition de se mettre au cidre, et Marc Lombard, en provenance de Courage Fuyons, coureur à l’aise en montagne et ex-employé chez les Déménageurs Bretons, un CV qui plaît naturellement beaucoup à l’équipe dirigeante vendéenne.

A l’heure d’aller retrouver leurs camarades de ce collège trop grand qu’est la D3, ils vont pourtant tenter de présenter le mieux possible. Surtout parce que, ils le savent tous, ils retrouvent leur amoureuse d’avant les grandes vacances, celle qu’ils aiment à détester, elle qui leur paraît si belle, si grande, si forte, et pourtant si fragile. Elle sera assise à côté d’eux en classe, ils pourront la regarder, lui susurrer quelques mots d’amour, copier, aussi, de temps en temps. Etre séparés plus d’une saison, c’était insupportablement « inzuste ».

Les mots de Magnus Carlsen